Dernière(s) lettre(s)

MONTANARI Giuseppe

Montanari Giuseppe

Madame MONTANARI Aurelia.
Chère épouse, fils et neveux
Le 26 janvier
Je vous écris cette dernière lettre dans laquelle, je vous demande de me pardonner, si je vous ai mis dans un profond désespoir, en ayant réalisé ce que j’ai fait.
En récupérant cette maudite arme, je n’aurais jamais pensé être condamné à mort, mais cela devait être ma destinée.
Nous nous retrouverons plus tard dans l’autre monde ou nous passerons encore des moments joyeux comme ceux passés en famille.
Soyez courageux pour affronter cette disgrâce, moi j’en ai fini et vous devez encore souffrir.
Je vous demande de ne pas porter le deuil pour moi, je serai seulement heureux que vous vous rappeliez de moi et merci de faire dire quelques messes.
Giovane, si tu le désires et si tu trouves un autre homme qui te conviennes et qui puisse te consoler, je t’autorise à te remarier.
A moi cela ne me dérange pas, seul compte ton bonheur.et celui des enfants et qu’ils ne manquent de rien.
Tu donneras à Ugo son livret et le livret de l’assurance de son pauvre père.
A Marcello, tu lui donneras son argent et les bons de 10 000 francs et de 5000 francs que j’avais épargné pour lui le 4 février ensuite, tu iras à la banque la plus proche, tu te renseigneras et tu feras ce qu’ils te recommanderont, les titres sont au porteur ainsi tu ne risqueras que personne ne te les vole.
Ne crains rien pour moi, et marche la tête haute car tu as perdu ton mari pour la France.
Après la guerre, tu réclameras une pension en mon nom à laquelle tu auras droit comme tous les autres.
Je vous recommande à nouveau d’être courageux, moi je suis décidé croyez moi et vais vers la mort tranquille, calme, comme .je ne l’ai jamais été.Je terminerai, épouse chérie, en te serrant fortement contre mon cœur et en t’embrassant chaleureusement. Vous copierez mon ultime écrit avec l’encre.
Salut ceux de Denain.
Toi Uliano, j’espère que tu t’occuperas bien de ta famille comme j’ai essayé de le faire voire mieux encore, sois sérieux honnête et juste avec ta sœur.
Je termine en vous embrassant tous les neveux leurs épouses et filles qui se souviendront de Giuseppe de temps en temps et c’est tout ; je serais ainsi content.
Toi Uliana, tu es courageuse, aide bien ta mère jusqu’à sa mort et toi aussi Uliano, tu en feras de même. Toi Marcello tu fonderas prochainement ta petite famille et je vous souhaite d’être heureux tous ensemble.Ugo tu feras comme bon te semble, je te recommande d’entretenir de bonnes relations avec ton frère et de vous aimer.
Quant à toi chère épouse, tu vois que le sort qui t’échoit est le même que celui de ta maman, sois courageuse comme elle le fut et ainsi tu seras récompensée à ta mort.
Le capital que nous avons est à toi jusqu’à ta mort et ensuite tu feras les parts égales pour les deux fils et ainsi ils pourront aller toujours en plein accord.
Aurelia, a qui j’appartiens encore.
Traduction de sa dernière lettre en italien